NOUVELLE: safran, l’étoile du fraude aux épices en France

Selon une enquête auprès de plus de 181 entreprises (principalement importateurs, négociants, ainsi que des détaillants et des commerçants non sédentaires ) pour la Direction Générale de l’assentiment, de la consommation et de la répression des fraudes en France, afin de s’assurer de la loyauté des pratiques et de la qualité réelle des épices mises sur le marché. L’enquête portait sur les épices en poudre, particulièrement les safrans, poivres, piments, paprikas, currys, curcumas, cumins, coriandres, cannelles et gingembres, et en complément des analyses documentaires, les enquêteurs ont prélevé de manière ciblée certains produits pour les faire analyser en laboratoire.

Un quart des contrôles a conduit à constater des défauts de qualité: des qualités annoncées qui ne correspondaient pas à la réalité (présence d’ingrédients de substitution, critères physico-chimiques non respectés, annonce d’une catégorie supérieure à celle observée…) et la présence d’autres épices ou ingrédients non annoncés. Par exemple, un safran vendu comme de la « fleur de safran » était constitué à 100 % de fleur de carthame, ou un curcuma destiné à l’alimentation contenait une autre espèce de curcuma (du Curcuma xanthorriza), qui est parfois utilisée en tant que plante médicinale et peut avoir des effets secondaires, ou un échantillon de cannelle était annoncé comme étant originaire du Sri Lanka alors qu’il s’agissait en fait d’une cannelle chinoise (de moindre qualité et moins chère),

De plus, des substances on été volontairement ajoutées à l’épice pour augmenter artificiellement la masse du produit vendu et en diminuer le coût de revient (cette pratique représente 19% des anomalies détectées). Ainsi, par exemple, de l’amidon, du sel, du sable, du grignon d’olive et des étamines de Crocus ont été trouvés dans du safran (quand on utilise des stigmates qui sont rouges).

Les services de la DGCCRF ont relevé des défauts d’étiquetage : 7 % des échantillons analysés contenaient des allergènes non mentionnés et 17 % présentaient un étiquetage déficient, un poids net inférieur à celui annoncé, l’utilisation d’une taille de caractères inférieure à celle fixée par la réglementation pour l’indication de la quantité nette ou encore une mauvaise dénomination du produit. Des manquements liés à l’emploi de la langue française ont également été observés.

Les contrôles montrent que l’épice présentant le plus d’anomalies est le safran (81 %), épice pour laquelle les contrôles ont été orientés vers les produits présentant des défauts visuels nettement apparents. Viennent ensuite les poivres (59 %), les paprikas et piments (54 %), les curry et curcumas (41 %) et les autres épices et mélanges (35 %).

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